Return to BYDEALERS.COM
  Back to Auction
26
Marcel Christian Barbeau, Beauté baroque, 1964
Estimate:
CA$35,000 - CA$45,000
Starting bid:
CA$25,000
Sold
CA$45,600
Live Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Marcel Christian Barbeau
Description
Techniques/Medium
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas
Dimensions
152,4 x 101,6 cm / 60 x 40 in
Signatures
signée, datée et titrée avec inscription sur une étiquette agrafée sur le châssis / signed, dated and titled with inscriptions on a label stapled to the stretcher
Provenances
Collection particulière / Private collection, Montréal
Galerie Roger Bellemare, Montréal
Bibliographie/Literature
BEAUDRY, Ève-Lyne (dir.). Marcel Barbeau : En mouvement, catalogue d’exposition, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2018.
GAGNON, Carolle, et Ninon GAUTHIER. Marcel Barbeau : Le regard en fugue, Montréal, Centre d’étude et de communication sur l’art, 1990.

Marcel Barbeau baptise son tableau Beauté baroque (1964), inspiré par le roman éponyme de Claude Gauvreau, poète qu’il fréquente durant les années actives du groupe des Automatistes. Audacieuse et frontale, cette toile constitue un exemple remarquable des préoccupations plastiques de l’artiste, qui, lors de son premier séjour à Paris de 1962 à 1964, traverse une période d’intense épuration formelle. Les œuvres qui découlent de ces recherches deviennent un terreau fertile pour l’élaboration d’une peinture optique et cinétique. Le présent tableau, peint pendant ce séjour, est très représentatif de cette nouvelle orientation.

Dans Beauté baroque, le réseau linéaire est dynamisé par un mouvement ondulatoire à double sens, dont la trajectoire « hors cadre » suggère un flux incessant. Le regard est happé par la sensualité des ondes blanches de largeur égale qui délimitent des plages de couleur – jaune, orangé, rouge, noir –, tels de véritables chocs chromatiques, voire « thermiques », pour reprendre l’expression d’Ève-Lyne Beaudry. Ainsi, le jeu séquentiel du tracé, déjà présent dans les esquisses réalisées entre 1958 et 1960, s’adjoint à la charge optique de couleurs aussi fiévreuses que mordantes et ouvre la voie à une composition qui transcende toutes les explorations récentes. Beauté baroque est sans nul doute une pièce d’anthologie, à la fois intime, vernaculaire et universelle.

Peintre, sculpteur, photographe et artiste de la performance, Marcel Barbeau connaît une carrière prolifique marquée par l’interdisciplinarité. De son vivant, le caractère novateur des formes d’art radicales qu’il privilégie, l’exemplarité de son œuvre et son esprit indépendant sont maintes fois cités. Élève de Paul-Émile Borduas, Barbeau signe le manifeste Refus global en 1948 et se joint au groupe des Automatistes pour mieux s’en écarter quelques années plus tard, fidèle à ses convictions et en constante recherche picturale. Barbeau s’intéresse successivement à la montée de l’expressionnisme abstrait, au hard-edge et à l’art cinétique, dont il se fait le pionnier au Canada. Il reçoit de nombreux prix tout au long de sa carrière, les plus récents étant le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques et le prix Paul-Émile-Borduas en 2013. (A. L.)



Marcel Barbeau titled this 1964 painting Beauté baroque, after the novel of the same name by Claude Gauvreau, a poet he spent time with during the Automatistes’ active years. Bold and frontal, it’s a remarkable example of Barbeau’s artistic preoccupations, which, during his first stay in Paris from 1962 to 1964, went through a period of intense formal refining. The works that came out of this research became fertile ground for the development of his optic and kinetic paintings. Produced during his time in Paris, Beauté baroque is an excellent representation of this new direction.

The painting’s linear network is energized by a two-way undulating movement, whose “off-frame” trajectory suggests an endless flow. Our gaze is caught by the sensuality of the same-sized, wavy white lines that divide each field of colour—yellow, orange, red, black—like true chromatic, even “thermal” shocks, to borrow Ève-Lyne Beaudry’s expression. In this way, the interplay of the line’s sequence, already present in Barbeau’s drawings from 1958 to 1960, is paired with the optical charge of intense, fiery colours to create a composition that transcends all of his explorations up to then. Beauté baroque is certainly one for the ages: intimate, vernacular, universal.

A painter, sculptor, photographer, and performance artist, Marcel Barbeau enjoyed a prolific interdisciplinary career. During his lifetime, he was often cited for the innovative aspect of the radical art forms that he favoured, for the exemplary nature of his work, and for his independent spirit. A student of Borduas, Barbeau signed the Refus Global manifesto in 1948 and joined Les Automatistes; he distanced himself from the group several years later, remaining true to his convictions on his constant pictorial quest. He became interested in Abstract Expressionism, including its hard-edge variant, and then in kinetic art, for which he is recognized as a Canadian pioneer. He received many awards throughout his career, including, most recently, the Governor General’s Award in Visual and Media Arts and the Prix Paul-Émile-Borduas, in 2013.